La peinture, Catherine Cotterlaz

Peintures

« L’art est la plus haute activité métaphysique » Nietzsche

Qui suis-je ?

La beauté et le sens de l ‘esthétique animent mon univers, ma personnalité et ma vie depuis toujours.

Je ne suis venue à la peinture que secondairement. Ce désir de peindre est né en 1995, lors d’une rencontre avec celle qui est devenue mon professeur puis mon amie.

Du peintre j’ai appris le métier selon les techniques anciennes des maîtres de la Renaissance. Cet enseignement de source traditionnelle est étroitement lié à une conception philosophique et symbolique de l’Art.

Métier ou savoir-faire au service d’un Art. Art au service de quelque chose de plus grand que soi, de plus intérieur aussi peut-être.

J’ai intégré cet art de peindre, dont l’origine remonte au XI et XIIème siècle, où la noblesse des matériaux, le respect du temps mais aussi le sens qui peut animer une œuvre, sa composition, son symbolisme sont omniprésents.

Je fabrique mes propres supports : colle de peau, toile de lin et blanc de Meudon pour ce qui est apparent ; feu, eau, air pour ce qui est plus subtil.

Je pose ensuite des fonds que l’on nomme proplasmes. Ce terme oublié aujourd’hui était bien connu des anciens. Ce sont des principes fondamentaux qui ont pour but de révéler le sens caché des êtres et des choses, de construire une genèse en accord avec la nature et qui, sur un plan technique, se révèlent très opératifs.

Ensuite vient la couche dite de carnation où la recherche de la couleur a toute sa place, puis enfin celles, multiples, des glacis, filtres transparents successifs qui vont affiner l’œuvre.

Couche après couche, l’interaction entre ces différentes superpositions s’opère, et le tableau se révèle.

Je pratique également une sorte de « cuisine alchimique » pour préparer mes huiles et mes vernis où, là encore, le symbolisme ne laisse rien au hasard.

Mon chemin d’apprenti peintre m’a conduit dans un premier temps à reproduire des œuvres de Maîtres le plus fidèlement possible. Travail, patience, concentration, et humilité furent mes compagnons.

Puis, riche de cet état d’être de peintre, je me suis acheminée vers le sentier de la création.

Libérée ainsi de la technique, j’ai mis ce savoir-faire au service d’un imaginaire, d’un monde de rêves et d’archétypes.

Peindre est devenu une méditation .

Peindre me rend libre, de cette liberté qui ouvre cette fenêtre intérieure vers d’autres rivages où règne la sérénité .